Chapitre II LES SOCRATIQUES
La naissance de Socrate (ou du moins les années qui
suivront) va marquer la décrépitude inéluctable des pré-socratiques qui seront
dès lors confrontés au dilemme suivant : devenir socratiques ou
disparaître à jamais. Leur sort ne nous passionnant pas plus que ça, nous
allons définitivement cesser de nous y intéresser pour aborder enfin à la
période socratique.
Etalée sur un bon siècle, elle marque l’apogée de la
philosophie antique, avec une pléiade de vedettes de renommée internationale,
comme Socrate déjà cité, mais aussi Platon et Aristote.
Pour faire simple et afin de ne pas fatiguer le lecteur avec
des considérations qui le dépassent largement, on dira que là où les
pré-socratiques (c’est la dernière fois que leur nom apparaît ici, j’en fais le
serment) se chamaillaient essentiellement sur de basses préoccupations
matérielles, les socratiques, pour leur part, se préoccuperont avant tout de
métaphysique.
En d’autres termes, la métaphysique est le sujet de conversation
préféré des socratiques.
Pour l’exprimer différemment, les socratiques n’aiment rien
tant que de discuter métaphysique en faisant leurs courses ou en prenant
l’apéritif sur la terrasse de leur villa.
Pour résumer, la métaphysique, c’est vraiment LE truc des
Socratiques.
Mais qu’est-ce que la métaphysique ?
Cette question, bien que pertinente dans un tel contexte,
sera en l’état actuel de nos connaissances avantageusement remplacée par
celle-ci : « Mais qui est donc ce diable de Socrate ? »